Premier conseil : ne pas se précipiter
Rappel : L’article L.134.13 du Code du Commerce autorise la cession des contrats (ou cartes)
Extrait : « selon un accord avec le mandant, l’agent cède à un tiers les droits et obligations qu’il détient en vertu du contrat d’agence »
La loi du 25 juin 1991, codifiée par les articles du Code du Commerce L.134.1 à L.134.17 précise donc que les contrats d’agents commerciaux peuvent être « vendus. »
Les contrats d’agents commerciaux peuvent être cédés qu’ils soient détenus par un agent commercial micro ou auto-entrepreneur, libéral ou EI, ou toutes formes de sociétés.
Comment procéder ?
1/ Rechercher des éventuels acquéreurs. Les adhérents de La Maison du Commercial pourront demander le passage d’une annonce informant de la vente gratuitement.
Pour les non membres, le tarif étant de 150 €
2/ Le ou les contrats à céder seront étudiés et le montant sera précisé.
3/ L’agent vendeur ou cédant devra également fournir le double des factures de commissions.
4/ Dans l’hypothèse où le contrat est uniquement consensuel, il faudra que l’agent cédant réclame un écrit à son mandant. Cet écrit devra préciser l’antériorité de la relation en tant qu’agent commercial. En effet, il est très délicat de céder un contrat non écrit, dit consensuel.
5/Rédaction d’un protocole avec conditions suspensives
A savoir : La Maison du Commercial, Nadine Autréau, peut vous rédiger ce protocole.
Le montant de la transaction doit figurer obligatoirement dans le protocole.
6/ L’agent vendeur ou cédant doit demander l’autorisation écrite à son mandant afin de finaliser la cession. Sans autorisation écrite, la cession n’est aucunement valable.
7/ Un avenant sera porté au contrat initial afin d’indiquer le successeur.
Précision : le mandant peut opposer un refus à la transaction. Dans ce cas là, la raison doit être tout à fait valable (par ex : l’agent présenté n’est pas issu du secteur d’activité concerné).
Toutefois, si la raison évoquée par le mandant ne s’avère pas valable, le mandant devra lui même dédommager l’agent vendeur à la hauteur de la valeur du contrat (sous loi française deux années de commissions sur la moyenne des trois dernières années)
Précision : l’acte de cession peut tout à fait être rédigé sous seing privé (sans acte notarié)
Comment évaluer un contrat
La jurisprudence française précise que la valeur du contrat est de deux années de commissions, calculées sur la moyenne des trois dernières années.
Mais à condition que le contrat soit bien synallagmatique (ou équitable pour les deux parties)
Avec exclusivité et sans clause de non concurrence au terme du contrat.
Régime fiscal du transfert
Ce type d’opération n’est pas soumis à TVA.
L’acquéreur devra payer des droits d’enregistrement et la cession devra être déclarée à la recette des impôts.
Cette déclaration permet également de prendre en compte votre investissement au bilan si vous achetez une carte.